Le loup mammifère autrefois dominant (Canis lupus) est l’un de ces animaux sauvages qui ont pratiquement disparu de la surface de la Terre à la suite d’une extermination systématique. C’était particulièrement vrai en Amérique du Nord et en Europe occidentale, où nous étions même au bord de l’extinction dans les années 1960, rappelle le magazine GEO. Sur les 170 000 loups vivant actuellement à l’état sauvage, la plupart vivent en Russie, au Canada et en Alaska ; en Europe, où ils bénéficient du statut d’espèce protégée, une population actuellement estimée à 15 000 individus se reconstitue lentement. Ceux qui habitent actuellement la plaine d’Europe centrale, dont l’Allemagne fait partie, descendent de loups de Pologne qui ont progressivement migré vers l’ouest. C’est en 2000 que les premiers baby-scouts depuis le milieu du XIXe siècle sont nés dans le pays. Selon l’Association allemande pour la conservation de la nature (NABU), en novembre 2021, il y avait 157 troupeaux en Allemagne (couples avec progéniture, une moyenne de 8 individus), 27 couples sans oursons et 19 individus isolés.
Avec 26 packs supplémentaires par rapport à 2020, la population est certes en hausse, mais son avenir n’est pas encore totalement assuré. Pour qu’une population ait 95 % de chances de survie, il faut 1 000 animaux adultes. De ce point de vue, la NABU est pleine d’espoir, car les loups se reproduisent bien et il y a beaucoup de gibier dans les forêts allemandes. Mais les animaux, bien que protégés par la loi, sont la cible d’éleveurs qui les accusent de s’en prendre à leurs troupeaux. La situation varie selon les Länder, le plus souvent il faut agir au niveau local. La NABU s’intéresse à la prévention, tandis que certains gouvernements d’État soutiennent l’abattage. Le débat s’est particulièrement intensifié cet hiver en Bavière et en Basse-Saxe. Le 30 avril 2022, à l’occasion de la « journée des loups », les fédérations d’agriculteurs et d’éleveurs ont de nouveau manifesté pour obtenir l’autorisation de tuer des loups soupçonnés de s’attaquer aux animaux de pâturage. Le nombre total de ces attaques en 2020 était de 4 000.
Les agriculteurs allemands veulent tuer des loups
Le loup mammifère autrefois dominant (Canis lupus) est l’un de ces animaux sauvages qui ont pratiquement disparu de la surface de la Terre à la suite d’une extermination systématique. C’était particulièrement vrai en Amérique du Nord et en Europe occidentale, où nous étions même au bord de l’extinction dans les années 1960, rappelle le magazine GEO. Sur les 170 000 loups vivant actuellement à l’état sauvage, la plupart vivent en Russie, au Canada et en Alaska ; en Europe, où ils bénéficient du statut d’espèce protégée, une population actuellement estimée à 15 000 individus se reconstitue lentement. Ceux qui habitent actuellement la plaine d’Europe centrale, dont l’Allemagne fait partie, descendent de loups de Pologne qui ont progressivement migré vers l’ouest. C’est en 2000 que les premiers baby-scouts depuis le milieu du XIXe siècle sont nés dans le pays. Selon l’Association allemande pour la conservation de la nature (NABU), en novembre 2021, il y avait 157 troupeaux en Allemagne (couples avec progéniture, une moyenne de 8 individus), 27 couples sans oursons et 19 individus isolés.
Avec 26 packs supplémentaires par rapport à 2020, la population est certes en hausse, mais son avenir n’est pas encore totalement assuré. Pour qu’une population ait 95 % de chances de survie, il faut 1 000 animaux adultes. De ce point de vue, la NABU est pleine d’espoir, car les loups se reproduisent bien et il y a beaucoup de gibier dans les forêts allemandes. Mais les animaux, bien que protégés par la loi, sont la cible d’éleveurs qui les accusent de s’en prendre à leurs troupeaux. La situation varie selon les Länder, le plus souvent il faut agir au niveau local. La NABU s’intéresse à la prévention, tandis que certains gouvernements d’État soutiennent l’abattage. Le débat s’est particulièrement intensifié cet hiver en Bavière et en Basse-Saxe. Le 30 avril 2022, à l’occasion de la « journée des loups », les fédérations d’agriculteurs et d’éleveurs ont de nouveau manifesté pour obtenir l’autorisation de tuer des loups soupçonnés de s’attaquer aux animaux de pâturage. Le nombre total de ces attaques en 2020 était de 4 000.
Faut-il limiter le nombre de loups ?
Pour le président de la Fédération des agriculteurs allemands (DBV), Joachim Ruckwid, il y a déjà trop de loups. Dès lors, il appelle à une « gestion active de l’élevage » et à la mise en place d’un nombre maximum d’individus et de meutes. « Le surplus doit être pris, sinon le pastoralisme va disparaître », prédit-il. Le discours a trouvé un écho auprès du gouvernement de Basse-Saxe, dont le ministre de l’Environnement Olaf Lies (SPD) a commandé une expertise visant à clarifier le nombre d’animaux nécessaires pour sauver l’espèce avant de fixer un plafond. La Terre envisage même d’inclure le loup dans la législation sur la chasse, provoquant l’ire des associations de protection de la nature et des animaux. Cette initiative contredit vraiment les directives européennes, puisqu’elles sont transférées dans la loi fédérale sur la conservation de la nature, rappelle Spiegel. A la demande des écologistes, le tribunal régional de l’Etat s’est néanmoins prononcé sur l’obligation de fournir des informations sur les autorisations d’abattage de loups, jusqu’alors tenues secrètes. Pour les trois associations qui ont porté plainte contre le gouvernement de Basse-Saxe pour respecter le statut d’espèce protégée du loup, la pratique de l’abattage s’est déjà révélée inefficace, le piégeage des animaux d’élevage étant incontournable. . En revanche, ils recommandent aux agriculteurs d’investir plutôt dans la protection de leurs troupeaux pour prévenir les attaques.
Les loups sont-ils dangereux pour les humains ?
Le même différend est récemment survenu en Haute-Bavière, où en décembre 2021, un jeune mâle nommé GW2425m a attaqué à plusieurs reprises des animaux de la ferme. Le gouvernement de l’État, à titre exceptionnel, a autorisé son abattage car il représentait un danger potentiel pour les habitants : lors de sa dernière apparition, il s’est en fait trouvé en présence d’un fermier à qui il tentait d’enlever une chèvre. Mais le loup s’est enfui, depuis lors personne ne l’a vu, il n’a plus envahi. Par conséquent, le tageszeitung demande à l’expert NABU de savoir dans quelle mesure la décision du terrain est justifiée. Pour l’association, qui a réussi à faire révoquer le permis de chasse, ce jeune loup ne présente aucun danger pour l’homme, car il n’a montré aucun signe d’intérêt pour lui comme proie. « Depuis 20 ans, un loup n’a pas tué une seule personne en Europe », rappelle l’expert. Il est également absurde d’autoriser les chasseurs à tuer tel ou tel loup, car ils ne pourront pas le reconnaître ; les loups se ressemblent beaucoup, il est impossible de les identifier, comme les lynx, par leur fourrure. Sur le territoire bavarois, la population est également réduite, puisqu’elle ne compte que 13 loups : deux meutes, deux couples et un individu isolé. L’absurdité des décisions humaines, commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung : alors que les Bavarois se demandaient encore s’il fallait abattre le loup GW2425m, il était déjà mort à 360 km à l’est de la République tchèque. Le jeune loup, qui a parcouru 600 km en quelques semaines, est arrivé d’Autriche. Probablement en quête de partenaire et de territoire, le 17 janvier 2022, il est percuté par une voiture.
Faites fuir le loup en construisant des clôtures efficaces
Pour prévenir une attaque de loup, il faut bien protéger ses animaux, conseille le biologiste Holger Buschmann, également président de NABU Basse-Saxe. Répondant à la question tageszeitung, il décrit exactement comment contrer la stratégie prédatrice du loup. Il faut non seulement le dissuader, mais aussi utiliser ses faiblesses. Rendre difficile pour lui la recherche d’animaux au pâturage afin qu’il préfère chasser les animaux sauvages en installant une clôture fixe ou mobile qui scelle bien, car les loups sont « très malins » et « trouvent les moindres failles ». Il faudra donc poser le premier fil électrique à 20 cm de haut pour qu’il ne puisse pas passer dessous, et bien soutenir le sol en enlevant toute végétation pour que le courant ne dévie pas. Le loup ne peut pas sauter, il ne pourra donc pas sauter par-dessus la clôture de 1,20 mètre de haut, qui bloquera également un autre prédateur dangereux : le sanglier, mais ne deviendra pas un obstacle problématique pour les cerfs, les lièvres ou les hérissons, qui passent très facilement .
Les décisions politiquement motivées prises par le Land de Basse-Saxe ne répondent pas de manière adéquate à ce qui est un débordement émotionnel, ajoute le biologiste. Car les récentes attaques de loups ont débordé les éleveurs de moutons, eux aussi confrontés à la baisse des prix. Comme la terre ne rembourse qu’en partie les frais d’installation des clôtures, elle devrait plutôt augmenter le soutien financier aux agriculteurs. Il est en effet remarquable que les attaques observées n’aient eu lieu que là où les clôtures n’étaient pas aux normes, soit parce qu’elles étaient trop basses, soit parce qu’aucun courant ne passait.
L’expert reconnaît que le résultat du passage du loup est un spectacle difficile à supporter ; de plus, il tue souvent un grand nombre d’animaux afin d’avoir de la nourriture pendant plusieurs jours, car il envisage de revenir, car son estomac est capable de digérer la viande avariée. Mais puisqu’il est impossible de ré-extirper cette espèce, il faut pouvoir détourner le loup vers une autre proie, sauvage, aujourd’hui surpeuplée : le cerf, qui aurait aussi l’avantage d’augmenter la biodiversité. Quoi qu’il en soit, c’est ce qui s’est passé avec succès dans EÉtats-Unis, où l’expansion des loups a contribué à réguler la population de cerfs de Virginie dans le parc national de Yellowstone.