A Saint-Colomban (Loire-Atlantique) comme dans le reste de la France, l’ouverture ou l’extension de carrières de sable et gravier utilisées dans le BTP suscite une opposition croissante des riverains, qui dénoncent son impact environnemental et réclament une utilisation plus raisonnée de cette ressource . .

A Saint-Colomban, deux carrières appartenant à GSM et Lafarge extraient 700 000 tonnes de sables alluviaux par an sur plus de 100 hectares. Les industriels envisagent d’exploiter 70 ha supplémentaires sur des terres classées « zones agricoles pérennes », suscitant une opposition locale.

« Les sables sont à trois kilomètres, mais ils se retrouveront probablement à long terme, ce qui représenterait 300 a été exploité, car il y a une forte demande de béton dans la région », s’inquiète Benjamin Boileau, membre de La tête. dans collectif. sable (LTDS).

Consommation de terres agricoles, épuisement des ressources en eau, hausse du prix des terres, perte de biodiversité, paysages parsemés de « puits d’eau géants » entourés de chaînes de montagnes : les plaintes contre les carrières ne manquent pas. La France consomme 350 millions de tonnes de granulats par an pour la construction.

Jean-Claude Camus, un habitant du quartier, craint particulièrement une baisse du niveau de la nappe phréatique. « Lorsque vous creusez un trou à 18 mètres, vous pompez l’eau environnante. GSM est déjà venu six fois chez moi pour remplir ma mare », raconte le retraité.

Interrogé par l’AFP, l’industriel a répondu que « tout est fait pour maîtriser d’éventuels incidents ». Lafarge assure, lui, surveiller « de près l’effet potentiel de [ses] activités sur (…) au niveau des nappes phréatiques et des plans d’eau ».

Une machine à la carrière de sable Lafarge à Geneston (ouest de la France) le 22 octobre 2021 (AFP – JEAN-FRANCOIS MONIER)

« Plus qu’une +consommation+ de foncier, nous considérons notre opération comme un +prêt+ », argumente Loïc Leuliette, directeur de la communication de Lafarge France. Une fois exploitées, « les terres sont rapidement réhabilitées pour redonner une vocation agricole chaque fois que cela est possible », précise-t-il.

Mais pour les opposants, « trouver des terres agricoles aux qualités d’origine est une illusion ».

– « concrétion » –

Face à ce défi, le maire de Saint-Colomban Patrick Bertin envisage de consulter la population le 9 janvier.

« Si le sable vient de plus loin, on multiplie les camions. S’il est extrait dans la mer, nous détruisons l’écosystème marin. Dans le Pays de Retz nous avons programmé la construction de 1600 maisons par an, et une maison. , ce sont 200 à 300 tonnes de sable. Dites-moi comment faire une maison sans sable ? « , question.

Des collectifs anti-carrières, « contre les concrétions », voient le jour partout en France : en Savoie, dans le Var, les Yvelines, la Loire, l’Eure, l’Ardèche… « Il y a de plus en plus d’opposants à l’ouverture de nouvelles carrières, mais c’est souvent dû à l’ignorance », a déclaré Sébastien Colin, géologue au Bureau des recherches géologiques et minières.

Dans son Livre blanc présenté en 2017, l’Union nationale des producteurs de granulats, qui représente la profession, appelle à « plus de transparence et de participation citoyenne pour améliorer l’acceptabilité de l’activité ».

Deuxième ressource naturelle la plus exploitée en volume après l’eau, avec une demande qui a triplé en vingt ans, selon l’ONU, le sable entre dans la composition du béton, du verre, des microprocesseurs, des routes, des engrais, des pneus, des peintures, des cosmétiques, etc. ..

Une ancienne carrière remise à l'état naturel à Geneston (ouest de la France) le 22 octobre 2021 (AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER)Une ancienne carrière remise à l’état naturel à Geneston (ouest de la France) le 22 octobre 2021 (AFP – JEAN-FRANCOIS MONIER)

En France, qui compte 2 300 carrières de granulats, « il n’y a pas de pénurie » mais « un problème d’accès à la ressource », explique Sébastien Colin. Certaines régions sont sous pression en raison d’un manque de carrières, d’un épuisement des gisements ou de leur inaccessibilité avec l’urbanisation ».

En Loire-Atlantique, le ponçage des cultures maraîchères pour favoriser la croissance et la récolte mécanique soulève également de nombreuses questions. Interrogée, la fédération horticole nantaise évoque une consommation « ancestrale essentielle, stable et hyper optimisée » de l’ordre de 500 000 tonnes par an.

« Nous consommons trop de sable dans le monde », prévient Eric Chaumillon, professeur de géologie marine à l’AFP. « Ce n’est pas durable pour une ressource non renouvelable qui met au moins plusieurs millénaires à se former », poursuit-il.

Pour préparer l’avenir, les carrières économisent les ressources et développent le recyclage des bétons de démolition.

Mais pour Jean-Christophe Gavallet, président de la FNE Pays de la Loire, « le sable est encore trop bon marché pour justifier des politiques innovantes de recherche de matériaux alternatifs ».

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