La fin du monde a commencé à 2600 années-lumière de la Terre. La planète Kepler 1658-b se rapproche lentement mais sûrement de son étoile. Selon les calculs d’un groupe de chercheurs du Center for Astrophysics (Harvard, USA), la planète sera submergée dans environ 2,5 millions d’années.
C’est la première fois que la trajectoire en spirale d’une planète vers son étoile est ainsi observée… Cette étude, publiée dans The Astrophysical Journal Letters, est le résultat d’une longue et minutieuse campagne d’observation lancée en 2009. La planète est en effet la première à découvrir par le télescope spatial Kepler, conçu pour rechercher des exoplanètes, la même année de son lancement. Il a fallu près de 10 ans pour confirmer son existence, ce qui explique pourquoi seule la 1658e planète est répertoriée.
Mais grâce à cela, les astrophysiciens disposent de 13 années de mesures, qui ont été complétées par d’autres réalisées à l’aide du télescope au sol Hale (Mount Palomar, USA) et du télescope spatial Tess (Transiting Exoplanet Survey), lancé en 2018.
Une planète collée à son étoile
La fin du monde a commencé à 2600 années-lumière de la Terre. La planète Kepler 1658-b se rapproche lentement mais sûrement de son étoile. Selon les calculs d’un groupe de chercheurs du Center for Astrophysics (Harvard, USA), la planète sera submergée dans environ 2,5 millions d’années.
C’est la première fois que la trajectoire en spirale d’une planète vers son étoile est ainsi observée… Cette étude, publiée dans The Astrophysical Journal Letters, est le résultat d’une longue et minutieuse campagne d’observation lancée en 2009. La planète est en effet la première à découvrir par le télescope spatial Kepler, conçu pour rechercher des exoplanètes, la même année de son lancement. Il a fallu près de 10 ans pour confirmer son existence, ce qui explique pourquoi seule la 1658e planète est répertoriée.
Mais grâce à cela, les astrophysiciens disposent de 13 années de mesures, qui ont été complétées par d’autres réalisées à l’aide du télescope au sol Hale (Mount Palomar, USA) et du télescope spatial Tess (Transiting Exoplanet Survey), lancé en 2018.
Une planète collée à son étoile
Kepler 1658-b est très proche de son étoile : à seulement 8 millions de kilomètres. A titre de comparaison, Mercure, la planète la plus proche du Soleil, orbite à une distance de 60 millions de kilomètres. Elle appartient à la catégorie des « Jupiters chauds », son rayon est 1,07 fois supérieur à celui de la géante gazeuse et sa masse est 5,9 fois supérieure.
En particulier, du fait de sa proximité avec son étoile, sa température est d’environ 3200°C. C’est particulièrement brillant pour une planète de cette catégorie. Son albédo (la capacité à réfléchir la lumière) est plus conforme à celui d’une lune glacée du système solaire comme Europe qu’à celui d’un « Jupiter chaud ».
Il a été découvert par la méthode du transit. La configuration à trois corps entraîne l’alignement régulier de l’étoile, de la planète et de la Terre. Vue de la Terre, la planète passe alors devant son étoile et masque une partie de sa lumière, comme lors d’une éclipse. Les instruments sont sensibles à cette baisse de luminosité, qui se répète tous les 3,8 jours lorsque la planète termine une orbite. Ainsi, les chercheurs ont pu remarquer qu’il met de moins en moins de temps à orbiter autour de son étoile. La baisse est très faible, 131 millièmes de seconde par an, mais réelle. Cela reflète le fait que la planète se rapproche de l’étoile.
Effets de marée puissants
Cette approche s’explique par des phénomènes gravitationnels complexes entre Kepler 1658, une étoile de 27 fois la taille du Soleil, et Kepler-1658b. Jupiter chaud est pétri par l’attraction gravitationnelle de l’étoile, créant de puissants effets de marée, tout comme sur Terre, provoquant des marées alternées. Ces effets dissipent l’énergie, amenant la planète à se rapprocher de son étoile. Ils expliquent également probablement la température de la planète, qui ne peut pas provenir uniquement de la distance à l’étoile.
Cependant, ces effets de marée restent mal connus car ils dépendent de nombreux facteurs, comme la distance séparant deux corps, leur masse, leur vitesse de rotation. Par exemple, les effets de marée entre la Terre et la Lune éloignent les deux corps plutôt que de les rapprocher. Les chercheurs vont donc poursuivre leurs mesures pour mieux comprendre l’interaction entre la planète et son étoile.
Le même sort de la Terre ?
De plus, un facteur très important entre en jeu : l’étoile, ayant épuisé l’essentiel de son hydrogène, est entrée dans la phase « sous-géante ». Elle gonfle et sa température s’élève… Ainsi, elle commence à muer vers le stade de géante rouge, où elle émet sa dernière lumière avant de mourir sous la forme d’une naine blanche.
Son expansion actuelle a certainement renforcé son approche de Kepler-1658 b, le rendant suffisamment grand pour être mesuré dans un laps de temps raisonnable. Bien que notre Soleil soit plus petit, il subira le même sort. La terre commencera-t-elle aussi à tourner en spirale vers lui ? Les chercheurs prévoient d’étudier le système Kepler 1658-b pour le savoir.
Dans une déclaration publiée par le Centre d’astrophysique, Shreyas Wissapragada, co-auteur de l’étude, a déclaré que « maintenant que nous avons des preuves d’une planète en spirale autour d’une étoile […], nous pouvons vraiment commencer à améliorer nos modèles d’effets de marée. Ainsi, le système Kepler-1658 servira de « laboratoire céleste » pendant de nombreuses années, et avec un peu de chance, il y aura bientôt beaucoup plus de tels laboratoires (grâce aux découvertes faites avec l’aide de TESS, ndlr). certitude sur la terre : le soleil ne devrait pas commencer à gonfler avant 6 milliards d’années…