Marie Lantelme ! Le nom m’a frappé quelque part dans les profondeurs de ma mémoire. Mlle Lantelme, comme je l’appelais dans ma jeunesse, a travaillé comme bibliothécaire à la bibliothèque publique d’East Meadow pendant ma préadolescence.

Son nom m’est venu pendant que je m’entraînais au Bay Shore Planet Fitness, où les gens me connaissent comme le gars qui lit pendant qu’il utilise le vélo elliptique. Dans mes mains tremblantes, je tenais le roman « The Reading List » de Sara Nisha Adams, qui nous rappelle la joie primitive de la fiction et comment elle unit les gens au-delà des frontières du temps, de la distance et de la culture. . . avec l’aide des bibliothécaires.

Le livre m’a transporté dans ma jeunesse dans un coin éloigné du district scolaire d’East Meadow, en face du quartier de Hicksville et à quelques pas du quartier de Levittown. Je me disais souvent à quel point ma vie serait différente si je vivais de l’autre côté de l’une de ces rues.

Au début des années 1960, tous les samedis, un autobus scolaire arrivait dans mon quartier et déposait ceux qui choisissaient d’embarquer à la bibliothèque, à quelques pas du Modell’s d’origine sur Hempstead Turnpike. À cette époque, Modell’s se composait de stands qui vendaient de tout, des bonbons et des noix aux vieilles bandes dessinées. Pour un jeune rêveur comme moi, un voyage gratuit dans cette union magique de livres et de toutes sortes de biens dont j’avais envie m’appelait chaque semaine.

Une fois, à la recherche d’un livre à lire, je me dirigeai vers le bureau occupé par une bibliothécaire, mademoiselle Lantelme. Primitif, propre et parlant avec la voix d’une bibliothécaire dévouée, elle m’a demandé quel genre de livres j’aimais lire. J’ai hésité quelques secondes et j’ai répondu. . . mystères. Quand j’ai appris à lire pour la première fois, mes grands-parents m’ont donné un livre intitulé « Les contrebandiers de Sandy Bay », qui occupe toujours une place dans ma collection de livres. Je le tiens parfois dans ma main pour renouer avec son pouvoir mystique.

Mlle Lantelme m’a dit de la suivre, et elle m’a conduit dans la section des mystères et m’a indiqué la direction des livres écrits par Agatha Christie. Mlle Lantelme m’a tendu un livre intitulé « Le meurtre de Roger Ackroyd ». Je ne gâcherai pas la fin pour ceux qui n’ont jamais lu ce livre, mais j’ai adoré la surprise que je n’ai jamais vue venir. Chaque semaine, j’ai approfondi les œuvres de cet écrivain extraordinaire dont les histoires me captivent toujours, même lorsque je regarde des films comme « Mort sur le Nil ».

À une occasion, Mlle Lantelme m’a remis le troisième livre de l’auteur John le Carré, intitulé « L’espion qui venait du froid ». Pendant des années, j’ai attendu chaque nouvelle offre du maître reconnu des thrillers d’espionnage de la même manière que les jeunes d’aujourd’hui marquent leurs calendriers numériques avec la date de sortie du dernier jeu vidéo. Bien entendu, je comptais sur Mlle Lantelme pour me réserver les nouvelles reliures du Carré.

Si le temps le permet, j’ai terminé ces visites à la bibliothèque par une randonnée chez Modell pour une visite au stand de bandes dessinées et, enfin, au stand de bonbons et de noix pour un petit sac de pistaches fraîches.

Tous ces souvenirs m’ont traversé l’esprit pendant que je soufflais, soufflais et transpirais tout au long de mon entraînement, remerciant les bibliothécaires du monde, comme Miss Lantelme, qui m’a donné une vie de joie et d’évasion à travers la fiction – et mes incursions occasionnelles dans non-fiction.

Merci, Mlle Lantelme.

LECTEUR MICHAEL COHEN vit à Brightwaters.