Les politiciens français de l’opposition de gauche et d’extrême droite se sont emparés des révélations sur les dossiers d’Uber pour attaquer le président Emmanuel Macron, après que la mine de documents ait montré son aide passée pour la campagne de lobbying de l’entreprise visant à perturber les taxis traditionnels.
Les révélations surviennent à un moment difficile pour les centristes de Macron, qui ont perdu le contrôle du Parlement lors des récentes élections législatives.
Plusieurs personnalités de la gauche à l’extrême droite, ainsi que le dirigeant du syndicat de gauche CGT, ont appelé à une enquête parlementaire sur les informations selon lesquelles Emmanuel Macron, alors qu’il était ministre de l’Économie de 2014 à 2016, aurait déployé des efforts extraordinaires pour soutenir Uber. campagne de lobbying pour l’aider à perturber l’industrie française des taxis en circuit fermé, disant à la société de technologie qu’il avait négocié un « accord » secret favorable à Uber avec un parti socialiste amèrement divisé, alors au pouvoir.
Aurélien Taché, député élu pour le parti de Macron en 2017, mais réélu cette année au sein de la coalition d’opposition de gauche, Nupes, a déclaré à la radio France Info : « C’est presque comme un mauvais thriller – des réunions et des rendez-vous qui étaient cachés… » Il a déclaré que le fait que l’entreprise ait demandé conseil à Macron lors d’une descente dans leurs bureaux par des inspecteurs du gouvernement doit faire l’objet d’une enquête. « C’est un scandale d’État », a-t-il dit.
Alain Vidalies, qui était secrétaire socialiste aux Transports à l’époque où Uber tentait de s’implanter en France, a déclaré à la radio France Info qu’il était « sidéré » par l’ampleur du soutien de Macron au lobbying d’Uber, en particulier par le fait que Macron avait participé à « quasi- réunions « secrètes » avec l’entreprise, ce qu’il a qualifié de « complicité ». Il a déclaré que les Français avaient droit à « une réponse et des éclaircissements » de la part de l’exécutif.
Mathilde Panot, leader parlementaire du parti d’opposition d’extrême gauche France Insoumise, a dénoncé ce qu’elle a décrit comme le « pillage du pays » à l’époque où Macron était ministre sous le président François Hollande. Elle a décrit Macron comme un « lobbyiste » d’une « multinationale américaine visant à déréglementer définitivement le droit du travail ».
Jordan Bardella, du parti d’extrême droite du Rassemblement national, a déclaré que les révélations montraient que la carrière de Macron avait « un fil conducteur : servir des intérêts privés, souvent étrangers, avant les intérêts nationaux ».
Aurore Bergé, chef parlementaire du parti centriste de Macron, a déclaré que Macron avait simplement fait son travail et le faisait bien. Elle a déclaré à CNews qu’Uber avait créé un service que les Français voulaient et que Macron avait justement facilité l’arrivée d’entreprises créatrices d’emplois. Sur des accusations d’accord secret, elle a déclaré: « Il n’y avait pas d’accord, il n’y avait pas de contrepartie. »