Les œuvres de science-fiction « Star Wars » de George Lucas et « Dune » de Frank Herbert ont longtemps été comparées. Les deux présentent un monde désertique avec une religion et une magie indistinctes, ainsi qu’une galaxie où la démocratie a échoué et où les nobles se battent pour le contrôle des systèmes solaires. Cependant, « Dune » n’est pas « Star Wars », même si la sortie du premier trailer de la partie deux de l’adaptation de Denis Villeneuve cette semaine offrira probablement aux fans un moment similaire à « Star Wars ».

En 2021, la première partie de l’adaptation de Villeneuve a réussi à maintenir l’intérêt des spectateurs en se concentrant presque entièrement sur la chute horrifiante de la Maison Atreides aux mains des Harkonnens, sans laisser paraître un soupçon d’espoir ou de gloire future. Le livre laisse entendre que les ancêtres des Atreides en tant que dirigeants d’Arrakis vont subir leur juste châtiment, mais cela est moins évident dans le film. Néanmoins, les effets visuels de science-fiction sont époustouflants.

Le nouveau trailer montre peu des scènes spectaculaires à attendre dans la finale de « Dune : Partie deux », lorsque l’empereur Shaddam IV de Christopher Walken descend avec toutes ses armées sur Arrakis. Au lieu de cela, nous voyons plus de Chani de Zendaya, assistons à la transformation de Lady Jessica de Rebecca Ferguson en Mère Révérende des Fremens, tatouée et avide d’épices, et sommes présentés à la princesse Irulan de Florence Pugh (fille de l’empereur), un personnage fourbe. Nous avons également un aperçu des scènes spectaculaires du livre où Paul Atreides monte pour la première fois un ver des sables géant.

Malgré l’approche prudente de Warner Bros en adaptant « Dune » petit à petit en segments, les fans du livre seront ravis que Villeneuve n’ait pas fait comme Ralph Bakshi. La seconde partie s’annonce à la hauteur de l’originale, avec une fin encore plus spectaculaire que dans le premier volet. Avec plus de 400 millions de dollars déjà récoltés au box-office mondial, la suite de « Dune » risque bien de dépasser le milliard.

Cependant, la suite de « Dune » peut s’avérer plus difficile à adapter. Si le premier livre est atypique, les suites de Herbert deviennent de plus en plus étranges, notamment en introduisant des ordinateurs humains, des voyages spatiaux inspirés par la psychédélie et des clans de sorcières génétiquement modifiés. Villeneuve n’a pour l’instant confirmé son intérêt que pour l’adaptation de la première suite de Herbert, « Dune : Messiah », dépourvue de la bataille cosmique mais riche en intrigues politiques et en conspirations envoûtantes. Le réalisateur canadien devrait peut-être s’arrêter après deux autres films avant de risquer que les Mentats en blouses blanches ne prennent en charge le montage.