Le Français détenu pour le meurtre de trois Kurdes à Paris la semaine dernière a déclaré aux enquêteurs qu’il avait une haine « pathologique » des étrangers, a déclaré dimanche le procureur de la ville.

L’homme de 69 ans a été arrêté vendredi après avoir abattu deux hommes et une femme dans un centre culturel kurde et un café kurde voisin dans le 10e arrondissement de Paris, ce que le président français Emmanuel Macron a qualifié d’attentat « ignoble ». sur les Kurdes de France.

Les meurtres ont choqué la France et stupéfait la communauté kurde, qui s’apprêtait à commémorer le 10e anniversaire du meurtre non résolu de trois militants en 2013. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers la France lors de manifestations ce week-end pour se plaindre d’un manque de sécurité et affirmer que le Les services de sécurité français ont fait trop peu pour empêcher la fusillade. Les manifestations parisiennes ont vu des affrontements entre certains manifestants et la police.

Le suspect a déclaré lors de son interrogatoire que, depuis un cambriolage à son domicile en 2016, il éprouvait « une haine des étrangers devenue totalement pathologique », a indiqué la procureure Laure Beccuau, dans un communiqué. Il voulait tuer des migrants ou des étrangers non européens depuis cette époque.

L’homme s’est décrit comme « dépressif » et ayant des tendances « suicidaires », racontant qu’il avait prévu de se suicider d’une dernière balle après son agression, a indiqué le procureur.

L’homme a déclaré aux enquêteurs qu’il s’était d’abord rendu dans la ville de Saint-Denis, juste au nord de Paris, armé d’une arme à feu et à la recherche d’étrangers à « assassiner ». Il a renoncé à cette idée parce qu’il y avait peu de monde et que ses vêtements l’empêchaient de recharger son arme.

Il a finalement décidé de se diriger vers la rue d’Enghien dans le 10e arrondissement de Paris car il savait qu’il y avait là un centre culturel kurde. Arrivé au centre, il a ouvert le feu.

Une perquisition au domicile des parents du suspect, où il résidait, n’a trouvé aucune preuve d’un quelconque lien avec une idéologie extrémiste, a précisé le parquet de Paris.

Les représentants kurdes ont demandé que la fusillade de vendredi soit considérée comme une attaque terroriste. Le procureur a déclaré que l’interrogatoire de l’homme avait été interrompu samedi en raison de son état de santé et qu’il avait été transféré dans une unité psychiatrique.

L’homme a été décrit par les médias français comme un ancien conducteur de train français et passionné d’armes à feu, né dans la région parisienne et ayant des antécédents d’infractions liées aux armes.

Il avait récemment été libéré de prison, où il avait purgé un an de détention provisoire en attendant son procès pour une attaque au sabre contre un camp de migrants dans l’est de Paris il y a un an, où il était accusé d’avoir poignardé des migrants et d’avoir lacéré leurs tentes avec une épée.