Un tribunal français a déclaré le candidat présidentiel d’extrême droite Éric Zemmour coupable de discours de haine raciste pour une tirade contre les enfants migrants non accompagnés.

Zemmour a suscité l’indignation généralisée en septembre 2020 lorsqu’il a déclaré à la chaîne CNews que les enfants migrants étaient «des voleurs, des tueurs, ce sont des violeurs. C’est tout ce qu’ils sont. Nous devrions les renvoyer.

Zemmour, un expert des médias qui a du mal à rassembler les approbations des élus dont il a besoin pour participer à l’élection présidentielle d’avril, ne s’est pas présenté au tribunal pour entendre le verdict, ayant déjà sauté son procès en novembre.

Le tribunal lui a infligé une amende de 10 000 € (8 350 £) en versements quotidiens de 100 € sur 100 jours. Il pourrait être emprisonné s’il ne paie pas la somme. L’avocat de Zemmour, Olivier Pardo, a déclaré qu’il ferait appel du verdict.

L’année dernière, Zemmour a affirmé que l’affaire n’était « rien d’autre qu’une autre tentative de m’intimider », disant « qu’ils ne me feront pas taire ».

Le journaliste et auteur d’extrême droite a déjà été condamné pour discours de haine et a fait l’objet de 16 enquêtes au total pour propos incendiaires sur l’immigration et l’islam.

En 2011, il a été condamné à une amende de 10 000 € pour avoir affirmé à la télévision que « la plupart des trafiquants de drogue sont noirs et arabes ». En 2018, il a été condamné à payer 3 000 € pour des commentaires sur une « invasion » musulmane de la France.

Son entrée en politique de première ligne après une carrière passée dans les médias a envoyé des vagues dans la classe dirigeante française en septembre, faisant de lui brièvement le challenger le plus discuté du président Emmanuel Macron.

Comme tous les candidats en lice, Zemmour doit rassembler 500 approbations d’élus à travers le pays d’ici la mi-mars afin d’avoir son nom sur le bulletin de vote pour les deux tours de scrutin en avril.

Mais il a admis qu’il risquait d’être exclu à moins que davantage de maires et d’autres personnalités élues n’acceptent de le soutenir dans le cadre d’un système qu’il a dénoncé comme discriminatoire à l’égard des étrangers politiques.