HARMONIE. Que signifie en pratique « laisser le pétrole sur le sol » ? Et « vivre en harmonie avec la nature » ? Le slogan des ONG environnementales et la bannière sous laquelle s’inscrivent les conventions de l’ONU adoptées en 1992 à Rio de Janeiro résonnent fortement dans les contreforts des Andes, s’enfonçant dans la forêt amazonienne. A cheval sur l’Equateur et le Pérou, se trouvent les forêts tropicales d’altitude les plus exceptionnelles avec une biodiversité unique au monde. Il y a aussi du pétrole, du cuivre et de l’or dans le sol. Les grandes sociétés minières et pétrolières se battent pour ces ressources depuis plus d’un demi-siècle, ignorant les peuples autochtones. A Glasgow, leurs représentants sont venus présenter leur alternative à l’exploitation de cette région.
« Jusqu’à présent, nous nous sommes opposés uniquement aux entreprises qui détruisent notre environnement, nous avons manifesté, dénoncé, obtenu des condamnations devant les tribunaux », rappelle Belén Páez, directrice de la fondation Pachamama. COP26 avec une véritable contre-proposition de développement basée sur la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité. « En septembre 2021, un document de 166 pages intitulé « Bassins sacrés de l’Amazonie » a été déposé sur les bureaux des présidents équatorien et péruviens, deux signataires de l’Accord de Paris, à l’intérieur, un rappel des engagements nationaux de réduction des gaz à effet de serre publié par les deux États, et un plan pour y parvenir : arrêter l’exploitation minière, promouvoir une économie de la nature.
Des décennies de conflits latents entre industriels et autochtones
QUECHUAS. Ces bassins sacrés de l’Amazonie représentent 35 millions d’hectares où naissent Marañón, Napo, Pastaza, des glaciers andins qui composeront le fleuve Amazone. 600 000 autochtones de près de 30 nations différentes vivent ici, y compris les dernières communautés qui restent sans contact avec le monde extérieur. Depuis plus de 50 ans, Achuars, Quechuas, Awajuns, etc. s’opposent aux industries extractives dont ils subissent la contamination. Divers universitaires ont étudié les atteintes à la santé des populations. Des procès ont été gagnés contre des opérateurs qui ont abandonné leurs installations industrielles. Le parc Yasuní a été créé, particulièrement riche en biodiversité, mais en plus de ces aires protégées, sur 80% du territoire, des industries imposent leurs activités pour que les conflits soient permanents.
Au pied des Andes, de l’Amazonie péruvienne et équatorienne. Copyright Bassin Sacré.
Lassées de ces affrontements stériles, les communautés autochtones se sont réunies dès 2017 pour construire un autre avenir pour leur région. « Nous sommes allés voir des personnes âgées et nous nous sommes inspirés de notre mère nature, explique Domingo Peas, coordinateur technique de l’initiative Sacred Pools. Cela nous sert ». Aidés par des experts en développement économique, agronomie, énergie, écologie, les tribus définissent depuis trois ans l’avenir qu’elles souhaitent avec un calendrier très précis. « Les entreprises convoitent le sous-sol, nous, c’est tout ce qui est au sol qui nous intéresse, les arbres, les animaux, l’eau », résume Belén Páez.
Les annonces de la COP26 plaident en faveur des populations autochtones
Les ressources que les indigènes veulent utiliser proviennent entièrement de l’environnement. L’exploitation agroforestière du cacao, des baies est recommandée sur la base de la composition des boissons énergétiques, des baies, de la vente de médicaments naturels et de l’exploitation durable du bois. Le transport se ferait par bateau alimenté par l’énergie solaire. L’écotourisme est considéré à la fois comme une source de revenus et une ouverture sur l’extérieur. Les technologies sont principalement utilisées pour améliorer le bien-être des résidents. Il existe une demande pour un système de santé fiable et abordable. Le plan de développement assume la priorité d’améliorer la situation des populations, prône une gouvernance territoriale par les autochtones, promeut la conservation et la restauration des forêts et interdit la déforestation.
Belen Paez et Domingo Peas à la COP26. Copyright LC
Utopie? Les auteurs du rapport savent où ils vont. L’urgence climatique et la dégradation rapide de la biodiversité figurent en bonne place dans l’agenda international. La fin de l’exploitation pétrolière et gazière n’est plus une demande des ONG environnementales. Il a été enregistré pour la première fois à la COP26 par la vingtaine de pays signataires de « l’au-delà du pétrole et du gaz », dont la France.
Au printemps 2022, la communauté internationale se réunira en Chine pour agir sur la protection de 30% des surfaces terrestres. 22% du territoire des sources sacrées de l’Amazonie bénéficie d’un tel statut. Mais nul doute que les habitants se contenteront de 30%. Pour les populations indigènes, toute la nature doit être préservée. Cette région du monde doit devenir un emblème des décisions que l’humanité doit prendre aujourd’hui.
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