
« J’ai rejoint Roland Berger en septembre 2022. Je cherchais un employeur qui me permettrait d’acquérir des compétences très rapidement. Pour sa première mission, Paul-Henri Pinay, 25 ans, fraîchement sorti de l’Edhec, travaille sur un lancement 5G dans un pays en développement pour un opérateur télécom. Comme près de 20% des diplômés d’écoles de commerce, il a donc opté pour le conseil dans un premier temps. « 59 % des diplômés choisissent quatre grands secteurs d’activité : le conseil (18,6 %), l’informatique et les technologies numériques (16,1 %), la finance et l’assurance (14,8 %) et, enfin, le commerce (9,5 %) », – décrypte Nicholas Glady, Président d’Aval. commissions au congrès des grandes écoles.
Meilleurs salaires en Banque et Assurance
« Pour moi, le critère le plus important est un bon salaire. A cause de l’inflation, le coût de la vie a explosé », avoue Mohamed Ali Elbekeri, 24 ans, diplômé de l’ISC Paris à la recherche d’un emploi de contrôleur de gestion dans le monde bancaire. Le secteur qui, avec les assurances, reste le plus rémunérateur en début de carrière avec 41 000 euros de salaire annuel moyen (hors primes).
Le monde de la grande consommation n’est pas non plus en reste. « Qu’il s’agisse d’une rémunération ou d’une promotion, L’Oréal reste très attractif, précise Victor Velo, ancien de Neoma. Mais c’était aussi très important pour moi de rejoindre une entreprise qui prend ses responsabilités sur le plan social et environnemental.
Les industries les plus rentables (salaire annuel moyen hors primes)En euroBancassurance41 000Société de conseil40 000Informatique, services39 000Administration juridique37 000Commerce35 000Industrie agroalimentaire34 000
Conférence Générale des Grandes Ecoles, Etude Intégration, juin 2022
Travail dont on peut être fier
L’argent reste donc le moteur, mais les jeunes réclament désormais des emplois dont ils sont fiers auprès des entreprises. Fini les postes lucratifs mais sans intérêt, voire nuisibles au bien commun. Laisser la place à un travail en adéquation avec ses valeurs personnelles et ayant un impact positif sur la société. « Les alumni rejoignent massivement les secteurs traditionnels, à la recherche d’emplois importants, analyse Manuel Malo, directeur carrière et futur à l’Edhec. Ainsi, dans le conseil, les jeunes cadres privilégieront la stratégie aux systèmes d’information. « Leur Graal est de les aider à devenir plus vertueux socialement et écologiquement », poursuit Manuel Malo.
Il en va de même dans le monde de la consommation, où les jeunes chefs de produit voudront travailler pour Danone ou Nestlé commercialisant un produit responsable. « A la limite, ils accepteront de rejoindre Total Energies, mais sur des énergies nouvelles », résume Manuel Malo. Qu’on se le dise : le public a remplacé l’international.
Une génération qualifiée et soucieuse de l’environnement
Nicoline Wolf, diplômée de l’Iéseg, a choisi la startup éco-responsable EcoTree.
© / sam. Privé
« Bien sûr, je gagne moins que la moyenne des diplômés de mon cursus marketing, mais au moins je vois l’impact positif de mon travail au quotidien. Travailler pour une entreprise normale me ferait peur. A 24 ans, Nicoline Wolff, diplômée de l’école de commerce Iéseg après avoir obtenu son baccalauréat, décide de débuter sa carrière au sein de la startup éco-responsable EcoTree.
Cette jeune entreprise bretonne rachète des forêts et propose aux entreprises et aux particuliers d’investir dans la plantation d’arbres. Elle possède une forêt au Danemark et a ouvert des bureaux à Copenhague, où Nikolin travaille en tant que coordinatrice marketing junior. « Je suis allé à CBS Copenhague dans le cadre d’un échange au cours de ma première année d’études supérieures. Je voulais y passer un an afin de trouver un travail qui me plaise, qui soit significatif et utile. est tombé sur une annonce EcoTree. L’amour vrai! J’ai postulé tout de suite. »
Nikolin incarne parfaitement cette « génération climat », habile et soucieuse de l’environnement. « À cause du réchauffement climatique, je m’inquiète chaque jour pour l’avenir. L’avenir est si incertain qu’il m’est difficile de me prédire. Pour me sentir bien, j’ai besoin de me dire que j’essaie de m’améliorer à mon niveau, que j’ai un travail qui est bon pour la planète. Si je travaillais pour une entreprise polluante, je ne pourrais pas être moi-même.

Grand fan de mangas et d’animes, je n’aime bien écrire qu’à propos de ses sujets, c’est pour ca que j’écris pour 5 minutes d’actus. Au quotidien de décortique, donne mes avis sur les différents épisodes et chapitres des mangas que j’aime lire.