Lorsque Martin Quintal a fondé Futur Vert en 2009, il ne s’attendait pas à un avenir aussi brillant.

Entreprise

Au départ, l’entrepreneur voulait simplement combler le manque, qui avait alors le projet de créer une serre à baies. Lors de l’achat de son éclairage, ce passionné de technologie n’a pas trouvé ce qu’il cherchait et a dû se tourner vers des systèmes venus d’Asie. Puis il devient importateur d’éclairage LED.

« Cela m’a incité à accélérer le développement de cette technologie pour les fermes verticales », explique Martin Quintal.

La culture du cannabis a porté ses fruits pour une jeune entreprise qui a aiguisé son savoir-faire dans ces serres, verticales ou horizontales. Dans le but d’augmenter notre indépendance alimentaire et d’accorder des subventions pour soutenir des projets, les serres pour la production alimentaire poussent au Québec depuis 10 ans. Les fermes urbaines se multiplient. La conception d’éclairage sur mesure de Futur Vert est idéale pour les projets qui ne rentrent pas dans les boîtes traditionnelles.

innovation

Les serres conventionnelles sont éclairées avec des lampes au sodium, qui produisent beaucoup de chaleur. Vous pourriez penser que c’est un avantage, mais pas du tout, car c’est une chaleur incontrôlable. La preuve, explique Martin Quintal, c’est que les serres doivent souvent ouvrir les fenêtres pour évacuer la chaleur.

Le gros avantage des LED : La lumière projetée est plus précise. Cela ajuste le spectre lumineux et augmente le rendement lumineux et maximise la zone de production. Les systèmes LED sont plus puissants et durent vingt ans même dans des environnements très humides.

Vision

En plaçant la source lumineuse très près de la plante, on peut créer des plantations. Ce compactage des végétaux permet de faire pousser des cultures en ville, là où il est impossible d’imaginer la création d’une ferme.

« L’avantage des serres fermées, c’est qu’on peut les faire n’importe où », explique Martin Quintal. Dans un parking souterrain ou sur le toit d’un immeuble de bureaux. »

Par exemple, qui croirait qu’il y a une champignonnière… dans le quartier textile, à Akhuntsik, à Montréal ?

Exemple

C’est pourtant ici que Grenouille Rouge s’est installé dans un bâtiment commercial plus prisé des importateurs de tissus que des agriculteurs.

« Akhunstik-Shabanel est vraiment idéal pour la production agricole », soutient Gabriel Roy-Doillon, l’un des fondateurs de Grenouille rouge, dont les sols de micro-pousses et de champignons sont pourtant illuminés par Futur Vert.

PHOTO JOSY DEMARE, PRESSE

Comme il s’agit d’un stade précoce du développement de la plante, 30 watts suffisent pour les micro-pousses Red Frog et 20 watts pour ses champignons.

Guillaume Daguerre et Gabriel Roy-Doillon, le duo à l’origine de cette ferme (presque !) secrète, ont utilisé beaucoup de matériaux recyclés pour lancer leur projet. Pour l’éclairage, il a fallu investir dans des installations performantes, et les lampes ont remplacé le soleil pour les plantes.

En plus de fournir des solutions d’éclairage, Futur Vert a permis à Grenouille Rouge d’accéder à l’expérience et de découvrir d’autres entreprises dans le même créneau, ce qui contribue au transfert d’informations précieuses pour l’entreprise au lancement.

Après seulement un an de fonctionnement, la petite ferme urbaine se porte bien : Grenouille rouge est déjà rentable et vend environ 250 barquettes de micro-pousses et 200 livres de champignons par semaine. Actuellement, les restaurants montréalais et plusieurs magasins spécialisés offrent des produits dans un rayon de près de 20 km du lieu de production.

Grenouille rouge souhaite poursuivre sa relation avec Futur Vert et mettre en place à terme un système aquaponique pour élargir son offre fruits et légumes.

Avenir

Martin Quintal souhaite maintenant que les propriétaires de serres conventionnelles se tournent vers les systèmes LED et changent leur façon de voir la culture dans les serres.

« Cela n’a pas de sens d’avoir une serre dans un grand espace clos sur un étage de production », dit-il. Nous avons juste reproduit le champ à l’intérieur. »

Certes, cela nécessitera un investissement initial important, mais contribuera également à verdir ce mode de culture souvent qualifié de très énergivore.

L’entrepreneur rêve de voir comment des chercheurs interdisciplinaires étudieront cette question afin d’atteindre le développement durable de la culture interne. Il est possible de développer le concept d’une ferme verticale dans laquelle les animaux pourraient être intégrés. « Ce que la Terre a toujours fait pendant des millions d’années, répétez-le en vous-même », déclare Martin Quintal. En économisant de l’espace, et donc de l’énergie. « Il faut maximiser le mètre cube », dit-il. Au lieu de ne penser qu’aux mètres carrés. »