Une première réalisation modeste mais charmante de Sophia Castuera capture la perte de repères de la vie après l’obtention du diplôme. Cal (Ali Edwards), fraîchement sortie d’un cours de théâtre, dérive entre les auditions et les fêtes, jusqu’à ce que son chemin croise celui de Jacob (Clay Singer), son âme sœur d’enfance. Des étincelles volent inévitablement entre la comédienne en difficulté et le musicien au longs cheveux, mais Cal se retrouve inopinément attirée par Emily (Lilli Kay), la photographe de Jacob. Avec l’imprévisibilité du désir et de l’attirance, le dilemme amoureux de Cal est également empreint de chaos et d’inquiétude, ingrédients classiques de la crise de la vingtaine.
- Une réalisation modeste mais charmante de Sophia Castuera
- La perte de repères de la vie après l’obtention du diplôme
- Les étincelles entre Cal et Jacob, ainsi que l’attirance inattendue de Cal pour Emily
À première vue, le dilemme central du film, ainsi que ses personnages, semblent emprunter des chemins trop familiers. La relation naissante entre Cal et Emily, par exemple, n’est pas toujours dépeinte avec profondeur : à un moment donné, le film recourt à un montage musical pour représenter le lien croissant lors d’une session de photos. Cela contraste avec des offres récentes telles que Anaïs in Love de Charline Bourgeois-Tacquet, qui imagine un ménage à trois similaire avec beaucoup plus de panache.
- Le dilemme central du film et les personnages empruntent des chemins trop familiers
- La relation entre Cal et Emily manque parfois de profondeur selon le critique
Néanmoins, malgré des visuels quelque peu indescriptibles, le film est sublimé par la présence ardente d’Edwards, qui a également écrit le scénario. Fréquemment encadrée en gros plan, elle articule brillamment la vulnérabilité ouverte de sa protagoniste fantasque. Oscillant entre le doute de soi et l’optimisme aveugle, Cal n’est jamais aliénante dans ses rêveries égarées, mais plutôt accessible et émouvante. La présence dynamique d’Edwards confère également au film un degré d’authenticité bien nécessaire ; les autres personnages penchent parfois vers des archétypes de tropes. Une fin abrupte n’aide pas non plus, mais August at Twenty-Two reste une première incursion louable pour Castuera et Edwards.
- La présence ardente de l’actrice Edwards donne de l’authenticité au film
- Les autres personnages sont parfois des archétypes de tropes