Le long-métrage Re:cycle of the Penguindrum est une adaptation, certes raccourcie, d’une série animée culte qui a commencé en 2011. Cependant, pour les non-initiés, ce film en deux parties est difficile à comprendre car il traite des personnages et des lignes temporelles importantes pour les fans de la série mais compliquées pour les nouveaux venus. Ce n’est pas sans regrets que l’on se plonge dans les presque quatre heures et demie de cette oeuvre ambitieuse et riche qui présente des animations ravissantes. Bien que ces dernières mériteraient une meilleure mise en scène, plus nuancée et moins harcelante, afin de toucher le public.

Le personnage principal est Himari, une adolescente (interprétée par Miho Arakawa), qui meurt après une visite à l’aquarium et est ressuscitée grâce à un chapeau magique en forme de pingouin qu’elle avait acheté à la boutique de souvenirs. Ce chapeau lie sa vie à un esprit dominatrice en caoutchouc dans une autre dimension. En échange de garder Himari en vie, ce dernier exige que ses frères, Shoma (Ryōhei Kimura) et Kanba (Subaru Kimura), récupèrent un totem puissant, le Penguindrum. La sœur de Shoma et Kanba, Ringo, détentrice du carnet secret qui semble prédire le destin de chacun, est la clé pour le trouver. Mais Ringo refuse de le céder, car elle compte l’utiliser pour séduire son professeur Tabuki.

Le film est entrecoupé de flashbacks vers l’enfance des frères et sœurs. Là, nous apprenons que Shoma et Kanba sont destinés à accomplir de grandes choses. Himari, quant à elle, se transporte dans son propre univers alternatif en hurlant : « Tactique de survie! » Le tout est aussi compréhensible qu’un Bez en proie à une crise de delirium. Cependant, l’intrigue finit par se resserrer. La première partie largement comique est remplacée par une deuxième partie plus sombre, lorsque Kanba s’associe à une secte terroriste nihiliste créée par leurs parents pour sauver Himari. Chapeau bas si vous avez tout de suite reconnu une référence à l’attentat au gaz sarin du métro de Tokyo en 1995.

Le réalisateur, Kunihiko Ikuhara, est surtout connu pour son travail sur la série Sailor Moon. Dans Re:cycle of the Penguindrum, il aborde des questions métaphysiques. La façon dont il traite les différents domaines et explique les mondes intérieurs de ses personnages ne sont pas sans rappeler Sandman de Neil Gaiman. Ikuhara offre une panoplie impressionnante de styles visuels allant du réalisme au surréalisme et à l’abstraction Satoshi Kon-esque, ainsi que des passages enfantins. Tout cela semble suggérer que l’extrémisme prend racine dans une nostalgie mal placée pour l’innocence. Pour comprendre cette thématique en profondeur, il est conseillé de visionner la série originale.

Le film Re:cycle of the Penguindrum est présenté dans les salles de cinéma à partir du 20 mai.

Points importants:

  • Le long-métrage Re:cycle of the Penguindrum est une adaptation de la série animée culte qui a commencé en 2011.
  • Pour les non-initiés, le film en deux parties est difficile à comprendre car il traite des personnages et des lignes temporelles importantes pour les fans de la série mais compliquées pour les nouveaux venus.
  • L’histoire tourne autour d’Himari qui est ressuscitée grâce à un chapeau magique en forme de pingouin.
  • Elle doit aider ses frères à retrouver un totem puissant appelé le Penguindrum et garder Ringo, détenteur d’un carnet secret, en vie.
  • La première partie largement comique est remplacée par une deuxième partie plus sombre.
  • Le réalisateur, Kunihiko Ikuhara, est surtout connu pour son travail sur la série Sailor Moon.
  • Le film présente une panoplie impressionnante de styles visuels allant du réalisme au surréalisme et à l’abstraction Satoshi Kon-esque.