Les politiciens français ont appelé à une répression de la conduite urbaine en motocross alors qu’une fillette de 10 ans était gravement malade à l’hôpital après avoir été heurtée par un vélo de motocross alors qu’elle jouait dans un lotissement au nord-est de Paris.

Un garçon de 18 ans était interrogé dimanche par la police après s’être rendu dans un commissariat, accompagné de son avocat.

Les autorités locales ont déclaré que l’accident s’était produit juste après 21 heures vendredi soir à Pontoise lorsque deux enfants, la fille de 10 ans et un garçon de 11 ans, jouaient à la « catch » dans une zone piétonne sous leur immeuble.

Les deux enfants ont été heurtés par le vélo de motocross. On pensait que son pilote participait à une rencontre de pilotes de moto tout-terrain urbains effectuant des cascades.

Le parquet de Pontoise a indiqué à l’Agence France-Presse que la jeune fille souffrait d’importants traumatismes crâniens qui, si elle survit, « auront de lourdes conséquences neurologiques ». Le garçon a subi des fractures.

Un garçon de 18 ans, qui avait initialement quitté les lieux avant de se présenter à la police samedi, avait reconnu être sur le vélo de motocross, a déclaré le procureur local. Il a continué à être interrogé par la police.

La France a une forte tradition de moto hors route urbaine, connue sous le nom de «rodéos urbains», dans laquelle des adolescents s’affrontent pour effectuer des cabrioles et des cascades prolongées sur des motos de motocross. C’est courant dans les environs de Paris, où la police cible souvent ce qu’elle appelle des rassemblements illégaux avec des vélos non immatriculés. Dans le département du Val-d’Oise, au nord de Paris, il y a eu 534 interventions policières pour des rodéos urbains depuis avril, avec 37 personnes interpellées et 34 vélos saisis, ont indiqué les autorités locales à l’Agence France-Presse.

En juin, un jeune de 19 ans est décédé après avoir été heurté par un vélo de motocross lors d’un rodéo urbain dans la ville bretonne de Rennes.

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Au cours du premier mandat du président français, Emmanuel Macron, en 2018, une nouvelle loi a été adoptée pour durcir les peines pour les rodéos illégaux à moto, les coureurs encourant jusqu’à cinq ans de prison.

Natalia Pouzyreff, députée du parti centriste d’Emmanuel Macron, Renaissance, co-auteur de la loi de 2018, a déclaré dimanche à la radio France Info qu’il devait y avoir « des confiscations plus systématiques » des motos de cross. Elle a dit qu’il devrait y avoir plus d’interventions policières sur le terrain et plus de caméras de vidéosurveillance dans certaines zones. Elle a déclaré que si les arrestations étaient suivies de peines de prison « et de sanctions plus radicales », elles auraient un « effet dissuasif ».

Au festival de Cannes en mai dernier, la réalisatrice Lola Quivoron a remporté un prix pour Rodéo, le premier long métrage français sur la pratique du motocross et du dirt bike. Elle l’a qualifié de « phénomène de société » en France.