Certains se demandent pourquoi l’homme se bat si fort pour retourner sur la Lune 50 ans après la dernière mission Apollo. D’autres s’interrogent sur l’utilité de mobiliser autant de ressources humaines et financières pour lancer des gens dans l’espace. Enfin, certains doutent ouvertement que les Américains aient réellement réussi à planter leur drapeau sur notre satellite le 21 juillet 1969.

Parmi les millions de témoignages qui suivent ou commentent les moindres faits et gestes de Tomas Pesce, nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à offenser la science. Une polémique récente le montre : un astronaute a cru faire le bon choix en expliquant lors d’une interview que la mission Artemis emmènerait les humains sur une orbite lunaire assez large et donc plus loin dans l’espace que lors des missions Apollo.

Hélas, ses paroles ont été rapidement coupées et tordues, transformant comme par magie le scientifique en défenseur de la «conspiration lunaire». « Sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter, de nombreuses personnes ont en effet partagé des extraits pour semer la confusion et ainsi alimenter des théories du complot qui suggèrent que l’homme n’a jamais mis le pied sur la lune. Exprimer.

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Sur les réseaux sociaux, la polémique, dont elle fait l’objet, a été vigoureusement commentée. Cela ferait l’objet d’environ 22 200 mentions, ce qui est bien loin des standards habituels. Ainsi, le hashtag moonhoax, faisant référence au « complot lunaire » né aux États-Unis dans la première moitié des années 1970, prend le pas sur le hashtag Artemis, le nom officiel de la mission dont le lancement a été retardé jusqu’à samedi prochain.

Sur Twitter, le sentiment autour des tweets de Thomas Pesce reste majoritairement positif, préviennent les experts de Meltwater. Mais la différence avec la part des messages négatifs reste faible (15,5% contre 10% de réactions négatives, le reste est plutôt neutre). Sans surprise, le tweet le plus rétrograde de Thomas Peske est celui dans lequel il s’en prend aux « manipulateurs » qui « vous expliquent que les choses ne vont pas.

Négociations impossibles

La plupart des comptes impliqués dans le litige ne sont pas certifiés. Ils correspondent plutôt à des jeunes, des hommes. Face à la polémique, Thomas Pesce a perdu un peu de son sang-froid légendaire. « Pourquoi devrions-nous perdre du temps sur ce temps précieux : bien sûr que oui, un homme est allé sur la lune lors des missions Apollo. Et nous sommes de retour », a-t-il tweeté. Mais au-delà de cette évidence, de nombreux autres scientifiques en coulisses partagent leur fatigue. « La jeune génération d’explorateurs a encore le pouvoir de convaincre, mais d’autres ont depuis longtemps renoncé », explique l’expert de l’espace.

« Non seulement une discussion avec une partie de la population est impossible, mais il n’est pas toujours possible de tout démontrer sur le moment », admet le chercheur. « Une fois, quelqu’un a voulu qu’on lui montre pourquoi on n’avait pas plus de vent dans la figure, puisque la Terre tourne » ! Plus généralement, les experts s’étonnent et s’inquiètent de la réémergence, notamment aux États-Unis, des théories de la terre plate.

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« Pour être honnête, à ce stade, nous ne pouvons rien faire d’autre pour eux », déclare le scientifique. « En revanche, certaines questions sont légitimes. Par exemple, de nombreux internautes se demandent pourquoi nous avons attendu si longtemps pour retourner conquérir la lune. La réponse, cependant, n’est pas mystérieuse. « Dans les années 1960, les Américains ont cherché à impressionner en envoyant des hommes sur la lune car ils n’ont pas réussi à lancer le premier satellite et le premier homme dans l’espace. Aujourd’hui, nous vivons en quelque sorte cette compétition, mais avec de nouveaux acteurs comme la Chine. Bref, le pari reste avant tout politique », souligne l’expert, même s’il s’agit d’une opportunité pour faire avancer la science.

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