L’agence américaine de sécurité routière affirme que la « conduite entièrement autonome » de Tesla a des ratés aux intersections.

Tesla mettra à niveau 362 758 véhicules vers son logiciel d’assistance à la conduite après qu’un régulateur ait trouvé des défauts pouvant entraîner un comportement potentiellement dangereux des véhicules aux intersections.

Les investisseurs ont réagi négativement à l’avis publié jeudi par la Highway Traffic Safety Agency of America (NHTSA), et le nom du constructeur de véhicules électriques a chuté de 5,69 % au cours de la séance.

Le rappel concerne tous les modèles de la gamme S, X, Y et Model 3 équipés ou devant recevoir le logiciel FSD (Full Self-Driving), mais à des périodes de production différentes, dont certaines jusqu’en 2016. FSD, actuellement en test , est un logiciel dit de niveau 2 qui s’adresse plus à l’aide à la conduite qu’à la conduite autonome.

Patrick T. Fallon/AFP

Selon un bulletin publié par la NHTSA, des défauts logiciels, s’ils sont activés, pourraient amener un véhicule à continuer tout droit lorsqu’il entre dans une voie de virage qui nécessite théoriquement un virage.

Un véhicule avec le logiciel FSD activé peut également traverser une intersection avec des panneaux d’arrêt sans voir un arrêt complet, ou passer une intersection avec des feux jaunes fixes sans ralentir.

Les véhicules concernés peuvent également « ne pas réagir de manière appropriée aux changements de limite de vitesse signalés » ou ne pas intervenir lorsque le conducteur dépasse la limite de vitesse, selon l’agence. L’avis indique que pour remédier à ces défauts signalés par la NHTSA, Tesla prévoit d’effectuer une mise à jour logicielle à ses propres frais. Ce rappel ne vous oblige pas à retourner votre véhicule à un point de contrôle Tesla.

« Le terme » rappel « pour les mises à jour logicielles est anachronique et tout simplement faux », a écrit Elon Musk en réponse à l’annonce.

En juin 2022, la NHTSA a publié un rapport indiquant que les véhicules Tesla équipés d’un logiciel d’assistance à la conduite activé à un moment donné au cours des 30 secondes précédant l’incident étaient impliqués dans 273 accidents de la circulation aux États-Unis. Le département américain de la Justice a lancé une enquête sur les systèmes d’assistance à la conduite de Tesla, selon un document publié fin janvier par le régulateur boursier, la SEC.

Angela Weiss/AFP

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Dans l’article, Tesla a rappelé que le FSD et d’autres logiciels connus sous le nom de « pilote automatique » étaient « conçus pour être utilisés par un conducteur alerte avec les mains sur le volant et prêt à reprendre le contrôle à tout moment ».

Mais depuis plusieurs années maintenant, le patron du constructeur, Elon Musk, va régulièrement beaucoup plus loin dans ses déclarations. Ainsi, dès 2019, il s’est engagé à mettre en service d’ici un an une voiture capable d’une conduite entièrement autonome sans aucune intervention du passager. Actuellement, aucune voiture de cette gamme n’est équipée d’un tel logiciel.

Dans une interview d’octobre 2021 avec CNBC, la patronne du NTSB, Jennifer Homendy, a qualifié l’utilisation du terme « conduite entièrement autonome » de « trompeuse ».