Un ancien officier de police militaire rwandais, Philippe Hategekimana, qui a fui en France après le génocide de 1994 et a commencé une nouvelle vie sous une fausse identité, est jugé à Paris pour des crimes contre l’humanité. Accusé d’avoir participé à des massacres pendant le génocide rwandais, il est également accusé d’avoir mis en place des barrages routiers pour empêcher les Tutsis de fuir et d’être impliqué dans les meurtres d’une religieuse et du maire de la ville de Ntyazo, qui s’opposaient aux tueries. Il est également suspecté d’avoir participé à la tuerie de 300 réfugiés tutsis sur une colline appelée Nyamugari et dans une attaque sur une autre montagne appelée Nyabubare, où environ 1 000 civils ont été tués.

Hategekimana a fui en France cinq ans après le génocide et a obtenu le statut de réfugié sous un faux nom. Il est devenu gardien de sécurité dans une université de la ville de Rennes et a obtenu la citoyenneté française en 2005. Il a nié toutes les accusations portées contre lui, mais les plaignants l’accusent d’avoir « utilisé les pouvoirs et la force militaire conférés par son rang pour participer au génocide ».

Après que le Collectif des parties civiles pour le Rwanda ait déposé une plainte contre lui, Hategekimana a fui la France pour le Cameroun en fin 2017. Il a été arrêté dans la capitale, Yaoundé, en 2018 et extradé en France.

Le procès de Hategekimana à Paris est le cinquième procès en France d’un présumé participant au génocide rwandais. Les relations entre la France et le Rwanda se sont réchauffées depuis la publication d’un rapport commandé par Emmanuel Macron en 2021, qui a reconnu la «responsabilité écrasante» de la France dans l’échec à stopper les massacres.

Les points importants de l’article :

– Philippe Hategekimana, ancien officier de police militaire rwandais, est jugé à Paris pour des crimes contre l’humanité commis pendant le génocide de 1994.
– Il est accusé d’avoir participé à des massacres et d’avoir mis en place des barrages routiers pour empêcher les Tutsis de fuir.
– Les plaignants l’accusent également d’avoir participé aux meurtres d’une religieuse et du maire de la ville de Ntyazo.
– Philippe Hategekimana a nié les accusations portées contre lui.
– Le procès de Hategekimana est le cinquième procès en France d’un présumé participant au génocide rwandais.