Le manchot huppé (Eudyptes slateri) est encore un oiseau méconnu. Sortir sur le terrain pour les étudier de près est si rare que des chercheurs de l’Université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, ont utilisé des données recueillies en 1998 pour dessiner les contours de l’espèce, en particulier ses habitudes de reproduction. Par exemple, ces oiseaux sont connus pour pondre systématiquement deux œufs, le premier petit et le second beaucoup plus gros. Ce phénomène est encore peu étudié.

Rien n’a changé en 24 ans

Les manchots se reproduisent sur deux îles subantarctiques : les îles Antipodes et les îles Bounty. Mais même localisés, ces oiseaux ont été peu étudiés par les biologistes. « Lorsque nous trois (chercheurs, ndlr) sommes allés aux îles Antipodes en 1998 pour mener des recherches sur le manchot huppé, c’était de loin l’espèce de manchot la moins étudiée au monde », expliquent les mêmes scientifiques dans une étude publiée en octobre. . 12, 2022 dans le magazine Plos One. Vingt-quatre ans plus tard, malheureusement, la situation reste la même : très peu d’études réalisées depuis se sont principalement concentrées sur le simple comptage du nombre de manchots huppés se reproduisant sur les îles. Est de la Nouvelle-Zélande.

Leurs données ont déjà été utilisées, notamment, lors de conférences. Mais les biologistes néo-zélandais ont décidé d’aller plus loin, estimant que les informations qu’ils ont recueillies en 1998 sont les plus complètes connues à ce jour. Ils les ont donc analysés « de manière exhaustive afin qu’ils puissent servir de lignes directrices ».

Crédit : Leemage via AFP

Premier œuf rejeté

Cet examen minutieux des données a permis aux chercheurs de réévaluer plusieurs aspects de la vie des manchots à crête. Comme les autres manchots, ces oiseaux sont curieux de pondre des œufs.

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