Le rachat de la marque Jus-Rol par un pâtissier concurrent français pourrait nuire à la concurrence, entraînant une hausse des prix et des produits de moindre qualité pour les clients, a averti un organisme de surveillance britannique.

L’Autorité de la concurrence et des marchés s’est dite particulièrement préoccupée par les hausses de prix potentielles des articles Jus-Rol – qui comprennent la pâte feuilletée et la pâte brisée, la pizza et le pain au chocolat – compte tenu de la pression sur les budgets des ménages en raison de la crise du coût de la vie.

Cérélia, qui est le plus grand producteur de produits de boulangerie à domicile au Royaume-Uni, a accepté d’acheter la marque à General Mills pour un montant non divulgué en novembre. La CMA a déclaré que l’accord signifierait que Cérélia produirait et vendrait Jus-Rol ainsi que ses autres produits de marque, laissant aux détaillants moins d’alternatives.

« La CMA craint donc que la perte de l’activité Jus-Rol en tant qu’acteur indépendant n’entraîne une augmentation des prix pour les détaillants en alimentation – et, en fin de compte, pour les consommateurs – et des produits de moindre qualité », a déclaré le régulateur.

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La CMA, qui a signifié sa première ordonnance d’exécution en février, appelle désormais Jus-Rol et Cérélia à soumettre dans les cinq prochains jours des propositions susceptibles de répondre à ses préoccupations. Cependant, si ces propositions échouent, le régulateur a déclaré qu’il poursuivrait son enquête, ce qui pourrait finalement conduire au blocage de l’accord.

Sorcha O’Carroll, directrice principale des fusions de la CMA, a déclaré: «Des millions de personnes à travers le Royaume-Uni utilisent régulièrement des produits de pâte cuits à la maison, que ce soit pour préparer une pizza en milieu de semaine pour le dîner ou pour faire des pâtisseries pour le petit déjeuner pour leurs familles sur le fin de semaine.

« Les consommateurs doivent savoir qu’ils en ont pour leur argent et qu’ils ne paient pas trop pour leurs produits d’épicerie, d’autant plus que la crise actuelle du coût de la vie étire encore plus le budget des gens. C’est pourquoi nous n’hésiterons pas à renvoyer cette enquête plus loin si nos préoccupations ne sont pas résolues.