La Commission présente ses objectifs pour la prochaine réunion technique UE-États-Unis › - 1

L’Union européenne et les États-Unis visent à obtenir un certain nombre de résultats avant la prochaine réunion de haut niveau prévue en décembre. Celles-ci incluent une feuille de route crédible sur l’intelligence artificielle (IA), des exercices conjoints de perturbation de la chaîne d’approvisionnement et des recommandations pour l’infrastructure de recharge.

Lundi 3 octobre, la Commission européenne a informé les représentants nationaux réunis au sein du groupe Télécommunications et société de l’information du Conseil de l’UE de l’état d’avancement du Conseil UE-États-Unis sur le commerce et la technologie (CTC).

Le CCT est une plateforme transatlantique lancée en septembre 2021 pour promouvoir la convergence des politiques entre les deux blocs. L’initiative a été accueillie avec un enthousiasme initial car elle représentait le dégel des relations transatlantiques depuis l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump.

Cependant, en l’absence de résultats concrets, cet enthousiasme a fait place au scepticisme. En mai, une deuxième réunion de haut niveau s’est concentrée sur la manière d’affronter la Russie, ce qui, selon les sceptiques, était la seule chose sur laquelle Washington et Bruxelles pouvaient s’entendre.

C’est dans ce contexte que la Commission a indiqué dans sa présentation vue par EURACTIV qu’elle entend « obtenir des résultats concrets d’ici la troisième réunion ministérielle ». Cette réunion aura lieu aux États-Unis début décembre, mais la date et le lieu restent à confirmer.

Intelligence artificielle

Lors de la dernière réunion ministérielle, l’UE et les États-Unis ont annoncé la création d’un sous-groupe sur l’intelligence artificielle. Il est responsable de l’élaboration d’une feuille de route commune pour les outils d’évaluation et de mesure de l’IA afin de s’assurer que l’IA et les risques sont bien gérés. Un projet de feuille de route commune est attendu pour le prochain sommet.

La Commission a indiqué qu’un séminaire sur les technologies de la vie privée a été organisé avec la participation d’experts européens et américains afin d’évaluer le développement de ces technologies. Un projet pilote sur cette question devrait être déterminé lors de la prochaine réunion du STG.

De plus, des partenaires transatlantiques mènent une étude sur l’impact de l’IA sur la main-d’œuvre.

Semi-conducteurs

La Commission et l’administration américaine travaillent sur un projet pilote conjoint de système d’alerte précoce pour la chaîne d’approvisionnement. Leur objectif est de fournir à la prochaine réunion de haut niveau un ensemble de recommandations politiques sur la manière de filtrer les informations accessibles au public afin d’identifier les risques potentiels.

De même, la Commission a déclaré qu’elle organiserait un atelier conjoint avec l’industrie pour accroître la transparence dans la chaîne de valeur des semi-conducteurs.

En outre, Bruxelles et Washington ont convenu d’échanger des informations sur les subventions, même si la question de savoir comment procéder exactement reste ouverte.

connexion mondiale

En mai, la création d’un groupe de travail pour financer les infrastructures de communication dans les pays tiers a été annoncée. Selon la Commission, ce groupe de travail explore actuellement les synergies possibles entre les investissements de l’UE et des États-Unis dans les infrastructures numériques dans le Sud en vue d’identifier au moins un projet de développement d’ici la prochaine réunion.

Le représentant de l’UE a noté que les travaux initiaux du groupe s’étaient concentrés sur l’Amérique latine et l’Afrique. Selon la présentation, une condition préalable est la présence de « fournisseurs de confiance », c’est-à-dire de fournisseurs considérés comme indépendants des puissances hostiles telles que la Chine.

La Commission a également rendu compte des discussions en cours sur les projets de câbles sous-marins. La vulnérabilité de ce type d’infrastructure a attiré l’attention du public suite au récent sabotage du gazoduc Nord Stream.

Plateformes numériques

En ce qui concerne la gouvernance de la plate-forme, la présentation a fait référence à l’événement multipartite de haut niveau sur l’avenir de l’Internet qui s’est tenu le 2 novembre. En avril, EURACTIV a signalé que les pays occidentaux travaillaient sur une déclaration sur l’avenir d’Internet.

Dans le même temps, la Commission a noté « le travail en cours pour contrer la propagation de la manipulation de l’information et de l’ingérence russes en Amérique latine et en Afrique » et « le désir général d’intensifier le travail pour protéger et autonomiser les mineurs en ligne ».

Droits humains

Concernant les violations des droits de l’homme sur Internet, l’UE et les États-Unis préparent une déclaration commune pour la prochaine réunion ministérielle.

L’équipe responsable de ce problème étudie actuellement l’impact des pannes d’Internet. La commission a déclaré que les travaux à ce sujet se sont intensifiés, avec des résultats attendus d’ici décembre, « compte tenu de la tendance croissante à l’interruption des activités dans le monde ».

L’impact réel des pannes d’Internet a été confirmé par les Nations Unies. Le dernier cas international est celui de l’Iran, où le gouvernement tente de réprimer les manifestations de masse en fermant les services Internet mobiles.

technologie propre

Selon la présentation, il est prévu de préparer le premier ensemble de recommandations techniques pour la mise en œuvre de l’infrastructure de recharge financée par l’État d’ici le prochain sommet.

Parallèlement, un catalogue commun des meilleures pratiques et considérations pour des marchés publics respectueux de l’environnement est en cours d’élaboration. L’objectif à long terme est de développer un ensemble commun de recommandations sur les méthodologies d’empreinte carbone.

Dans la perspective de l’année prochaine, les deux blocs travaillent également à la création d’une méthodologie analytique commune pour identifier les cas de manipulation étrangère et d’ingérence dans l’information et comment la mettre en œuvre.

La Commission indique que le mécanisme d’information stratégique pour la normalisation établi lors de la deuxième réunion ministérielle est déjà en place. Il fournit une plate-forme pour partager des informations sur les spécifications techniques liées à la fabrication additive, aux systèmes de recharge au mégawatt, au recyclage des plastiques et à l’identité numérique.